jeudi 31 mars 2016

Don d'organes, Don de vie



Je parle d'un sujet qui me tient à cœur et pour lequel je n'ai de cesse de communiquer. Le don d'organes. Pourquoi, diriez-vous? Tout simplement parce que la vie est un beau présent. Et parce que nous avons tous droit à une seconde chance.

Nous avons été émus par la petite Elissa, en attente d'une greffe cardiaque. L'élan de solidarité suscité témoigne de la générosité des Québécois vis à vis du don d'organes. Elissa a reçu son nouveau cœur. Son donneur lui offre une chance inouïe de vivre sa vie d'enfant. Malheureusement encore trop de personnes n'ont pas cette chance... 

Le don d'organes en chiffres

Selon Transplant Québec, 9 personnes sur 10 se disent favorables au don d'organes mais seulement 1 personne sur 2 en a parlé à ses proches. En 2015, 856 personnes étaient en attente d'un don d'organes  pour 172 donneurs. C'est peu vous en conviendrez. 

Une histoire m'a été récemment relatée. Celle d'une femme dont le mari venait de rendre l'âme à l'hôpital. Cette dame qui entamait à peine son deuil a dû faire face à la question du don d'organes. Sa réponse fut Non! A sa place, comment auriez-vous réagi? Se consoler de la perte d'un être cher ou parler du don d'organes? La méconnaissance de la volonté de nos proches peut engendrer des refus comme ce fut le cas ici.

Dans une toute autre tonalité, Daan Myngheer, espoir du cyclisme belge, décédé le 28 mars dernier, avait fait part de sa volonté de donner ses organes. Son équipe a rapporté qu'il a ainsi pu sauver trois vies.

En parler quand tout va bien !

C'est vrai, le don d'organes n'est pas sexy. C'est un sujet anxiogène et en parler nous projette dans une réalité "refoulée", celle de la mort. Cependant, voir des personnes revivre à nouveau, offrir une seconde chance de vie à tous les patients en attente, est magique. Pour moi, le don d'organes est un geste altruiste qui place l'humanité au dessus de tout. Il y a quelques années, ma famille a été confrontée à ce sujet. C'est vous dire l'impuissance qu'on ressent lorsqu'on voit un des nôtres s'éteindre à petit feu dans l'attente d'un organe salvateur... Hélas, la vie est parfois injuste et cruelle. 

Sous l'égide de Transplant Québec sera organisée du 17 au 24 avril, la semaine nationale de réflexion sur le don d'organes et de tissus. Diverses activités sont mises en place pour favoriser le dialogue. De même, le 17 octobre est la journée mondiale du don d'organes décrétée par l'OMS et célébrée dans de nombreux pays. Autant d'occasions à saisir pour exprimer notre volonté quelle qu'elle soit.

L'objet de mon billet est de susciter la réflexion autour de cette cause. 

Que faire pour devenir donneur?

Trois moyens sont mis à disposition pour officialiser sa décision :
  • S'inscrire au Registre des consentements au don d'organes et de tissus de la Régie de la RAMQ (Régie de l'assurance maladie du Québec)
  • Signer l'autocollant et le coller au dos de sa carte d'assurance maladie
  • Faire inscrire sa décision dans le Registre des consentements au don d'organes et de tissus de la chambre des notaires du Québec
En tout temps, vous pouvez vous désinscrire du registre des consentements au don d'organes. La démarche est simple : demandez le formulaire de révocation auprès de la RAMQ.

Pour ou contre le don d'organes, il est important d'en parler à ses proches. Ils pourront transmettre votre volonté et prendre une décision éclairée en cas de nécessité. 


Don d'organes, en parler, c'est agir !


Pour en savoir plus sur le don d'organes : Transplant Québec
Pour s'investir auprès d'une association
Consulter la Foire aux questions

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